Ocean Fifty : prêts à braquer la Route du Rhum

Les multicoques Ocean Fifty prêts pour la Route du Rhum
Directement issue de la classe des multicoques Multi50, la classe Ocean Fifty  (pour 50 pieds de long, soit environ 15 mètres) progresse constamment. Ces quinze dernières années, elle n’a cessé d’évoluer au gré des courses, des innovations technologiques, des expériences des skippers. Dernier ajout et non des moindres : les foils, introduits en 2018 dans cette catégorie.

Les Ocean Fifty de la Route du Rhum : côté technique

Ces multicoques, dont la vitesse peut atteindre les 41 nœuds (76 km/h) se situent entre la classe Imoca  et les élitistes Ultimes  Si elle comprend catamarans et trimarans, la classe est définie par une jauge dont les principales caractéristiques sont :
  • longueur maximale : 15,24 m 
  • largeur maximale : 15,24 m 
  • tirant d’eau maximal : 3,50 m 
  • tirant d’air maximal : 23,77 m.
Parmi les autres règles de la classe :
  • l’interdiction de basculer le mât ;
  • l’interdiction d'utiliser certains matériaux coûteux comme le titane
  • l'utilisation encadrée et limitée du carbone sur certains accastillages ;
  • Un nombre de safrans et de dérives limité à 4 ;
  • 2 foils monotypes possibles ;
  • 6 voiles, dont un tourmentin et une grand voile

Océan Fifty : classe studieuse et audacieuse

Autour des bateaux : tout un écosystème, un projet, des progrès.

Une classe née d’un constat

Sur les grandes transatlantiques, comme la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum, les Multi50 restaient dans l’ombre des Ultimes et des Imocas… Il fallait trouver une nouvelle alternative. La classe a entamé une réflexion sur son impact environnemental et ses règles de classe avec l’ambition de lutter contre l’obsolescence des bateaux de course et de diminuer leur empreinte carbone. En mars 2021, la nouvelle ère des 50 pieds de long démarre avec un nouveau nom : Ocean Fifty.

Une classe éclairée

Au cœur des règles de la classe : la recherche du meilleur compromis entre coût d’équipement et performances technologiques. La classe Ocean Fifty fait ainsi figure de laboratoire des multicoques de demain. Ses bateaux permettent aux constructeurs d’innover et tester tout en limitant la prise de risque. La classe Ocean Fifty incarne une réflexion sur la responsabilité sociétale et environnementale, tant en termes de construction que de gestion de projet ou d’organisation de courses. La classe privilégie également les financements privés.

Des règles strictes pour favoriser l’accessibilité

Malgré les évolutions apportées chaque année, la classe Ocean Fifty veille farouchement sur les règles qui la définissent pour garantir la performance des bateaux à long terme mais aussi un budget accessible aux PME. Un numerus clausus de 10 unités a été défini jusqu’à la prochaine édition des règles de la classe en 2023. Chaque année, l’assemblée générale vote les règles de classe auxquelles doivent se conformer les bateaux pour courir en Ocean Fifty, soit sur le circuit dédié à la classe, le Pro Sailing Tour, soit sur les grandes courses au large. Le conseil d’administration travaille en étroite collaboration avec les organisateurs des épreuves pour maximiser la cohérence.

Un coût optimisé 

Les Ocean Fifty, construits en fibre de verre avec des renforts en carbone, sont moins coûteux que leurs congénères des transatlantiques en solitaire. Un bateau neuf coûte entre 2,5 et 3 millions d’euros pour un budget de fonctionnement compris entre 400 000 et 500 000 €. Un Ultim neuf est estimé entre 10 et 12 millions, un Imoca entre 5 et 6 millions. Un Ocean Fifty neuf s’amortit sur huit à dix ans et conserve une belle valeur à la revente 

Ocean Fifty : un calendrier stratégie et raisonné

Le calendrier de la classe Ocean Fifty se compose chaque année d’un circuit et d’une grande course au large.  En 2021, la classe des voiliers de 50 pieds a innové et lancé son propre circuit avec Upswing Prod, spécialiste de l'événementiel sportif : le Pro Sailing Tour 

Le Pro Sailing Tour 

Ce circuit de courses à la voile exclusivement dédié aux Ocean Fifty mêle depuis 2021 inshore et offshore dans les eaux de l’Atlantique, de la Méditerranée ou de la Manche..  Le format et les étapes ont été pensés pour valoriser les capacités des bateaux, les aptitudes des skippers et garantir une belle compétition, en partie retranscrite dans un docu-série diffusé sur Canal+ en 2022. 

Ocean Fifty : le docu série

Ce documentaire inédit dédié au Pro-sailing Tour est aussi le premier à proposer une immersion totale aux côtés des skippers. 
Au cœur de la course
Diffusé sur CANAL+SPORT et sur la plateforme MyCANAL, il permet de découvrir l’univers des Ocean Fifty et le quotidien des skippers en régate. À travers quatre épisodes et autant de plongée au cœur d’une course au large, il vise à ravir les passionnés autant qu’à intéresser à ce sport les non-initiés. 
Une expérience audiovisuelle unique
Chaque bateau disposait d’un cameraman embarqué afin de capter des instants à couper le souffle. La série débute à Bonifacio en Corse, emmène ensuite les téléspectateurs en Bretagne puis jusqu’à  Cowes (île de Wight), pour s’achever à Roscoff. 

Plan du site