Route du Rhum 2022 – Destination Guadeloupe : les skippers et bateaux à suivre

Route du Rhum 2022 : les bateaux et skippers à suivre de près

Publié le : 28 novembre 20228 mins de lecture

Comme toute autre course, la Route du Rhum met ses participants en concurrence ! Pour une course à la voile, ce sont donc des skippers, des bateaux et des équipes (appartenant aux sponsors) qui vont devoir s’affronter afin de défendre leurs couleurs.

Au départ de Saint-Malo en France métropolitaine, la course se déroule sur près de 6500 km au travers de l’océan Atlantique pour rejoindre la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. 

La règle est simple : le premier arrivé est décrété vainqueur de l’édition. Mais la Route du Rhum est une course qui se veut inclusive : on y crée des catégories (classe de bateau) afin que des bateaux de conceptions différentes puissent concourir. Il n’est alors plus nécessaire d’être premier tout court, mais d’être premier dans sa catégorie.

Les skippers : véritables gladiateurs de l’arène atlantique

Sur cette ligne de départ de la Route du Rhum 2022 – Destination Guadeloupe, ce ne sont pas moins de 138 skippers qui se sont inscrits. Un record ! Pour mémoire, la première édition de la Route du Rhum 1978 totalisait 38 skippers au départ. Ce sont bien 100 marins de plus qui vont s’affronter en 2022. Parmi eux :

  • des favoris rompus à l’exercice de la course au large : Francis Joyon, François Gabart, Charles Caudrelier, etc. ;
  • des nouveaux (qui ont déjà fait leurs preuves sur d’autres parcours comme la Class Figaro, etc.) et qui rentrent dans la « course des grands » (Yoann Richomme, Xavier Macaire, etc.) ;
  • des amateurs chevronnés qui, sans prétention, forcent le respect (Jean-Baptiste Daramy, Jean Sébastien Biard, etc.). Ils sont 38 marins amateurs sur cette édition de la Route du Rhum 2022.

Chaque skipper possède des objectifs qui diffèrent selon sa catégorie, son savoir-faire, son bateau et ses capacités.

Instinctivement, le premier arrivé peut être considéré comme le champion de l’épreuve. Mais moins le skipper est entraîné, moins son bateau est performant, et plus il devra tenir sur la durée.

La gloire appartient aux vainqueurs (selon la classe de bateau), mais le respect est à partager entre tous les concurrents. 

Les bateaux de la Route du Rhum, de la tradition à la performance

Comme indiqué précédemment, plusieurs catégories de bateaux ont été créées afin de répertorier les 138 bateaux participant à cette édition de la Route du Rhum 2022 – Destination Guadeloupe :

  •       la classe « Ultim 32/23 » regroupe les 8 géants multicoques de l’épreuve et compte les favoris en termes de vitesse (« Maxi Edmond de Rotshild », « SVR-Lazartigues », « Sodebo Ultim 3 », etc.) ;
  •       la classe « Océan Fifty » réunit les 8 multicoques de taille maximale de 15 mètres (Koesio, Komilfo, Arkema, etc.) ;
  •       la classe « Imoca », comprend l’ensemble des monocoques de taille de 60 pieds (« Charal », « Apivia », « la Mie câline », etc.) soit 38 bateaux ;
  •       la classe « Class 40 » regroupe les 55 monocoques de taille de 40 pieds (moins cher qu’un Imoca), « Queginer-Innoveo », « Snef », « Rescue Ocean », « Serenis Consulting »,« Médecins du monde» etc. ;
  •       les « Rhum Mono » sont les bateaux monocoques de plus de 39 pieds (entre les Class 40 et les Imoca). Ils sont 12 sur la ligne de départ (« Elora », « Kornog 2 », etc.) ;
  •       les « Rhum Multi », ce sont les multicoques qui mesurent plus de 15 m (entre les Ocean Fifty et les Utlim 32/23). Ils sont 17 à franchir la ligne de départ vers le cap Fréhel dont quelques bateaux attendus (« Jess », « We Explore », etc.).

Véritables fusées volantes à la recherche de la moindre brise pour améliorer le chrono et s’emparer d’une victoire (parfois au fil du rasoir), ou humble voilier performant, mais axé sur le fait de finir la course sans encombre, toutes les conceptions (et tous les budgets) répondent aux objectifs recherchés.

Les sponsors entrent dans la danse

Comme toute autre course au large, la Route du Rhum nécessite des sponsors qui sauront mettre les budgets nécessaires à disposition pour que le noble sport de la voile puisse continuer à porter des valeurs d’excellence.

Sans sponsors, cette course (comme les autres) ne saurait perdurer sous le format qui est le sien actuellement.

Pour ordre de grandeur, un bateau de classe Ultim coûte près de 12 millions d’euros. Son budget de fonctionnement oscille entre 3 et 3,5 millions d’euros annuels. Pour comparaison, un Class 40 coûte environ 750 000 euros à l’acquisition et fonctionne avec un budget annuel d’environ 400 000 euros.

Un tel budget ne pourrait être supporté par un propriétaire unique et particulier. Par ailleurs, les progrès technologiques coûtent en recherche et développement, mais les résultats sont probants : le record de traversée a été divisé par 3 pratiquement depuis que la Route du Rhum existe.

Mais lorsqu’un sponsor investit dans un projet, il escompte un retour sur investissement. Ce retour se fait sous forme de retombées médiatiques (tant l’événement est suivi, plébiscité, retransmis, etc.).

Arriver premier n’est pas le seul moyen de communiquer. Il appartient ensuite à chaque sponsor de savoir communiquer selon ses objectifs propres.

Les favoris de cette 12e édition de la Route du Rhum

Comment ne pas parler de François Gabart à bord de son Ultim « SVR – Lazartigues » et de sa revanche à prendre suite à l’édition 2018 ? En effet, à 428 secondes près, il a vu la victoire lui être dérobée par Francis Joyon et son Ultim « Idec sport ».

Dans la classe Ultim toujours, Charles Caudrelier et son Ultim « Maxi Edmond de Rotschild » forment un duo prêt à en découdre avec des performances machine à la hauteur de l’expérience du skipper.

La classe Imoca est également observée. « Apivia » et son skipper Charlie Dalin ou encore « Charal » avec Jeremie Beyou ont déjà fait leurs preuves. Ils sont à suivre dans cette édition 2022.

D’autres initiatives un peu plus éloignées de la seule performance au classement méritent une attention particulière. Samantha Davies à bord de « Initiatives cœur » communique sur la chirurgie cardiaque pour les enfants.

Enfin, Roland Jourdain est un skipper qui n’est plus à présenter. Sur cette Route du Rhum et à l’heure de la crise du climat, il met en avant des matériaux novateurs et bio sourcés au travers de son catamaran « We Explore », fabriqué à 50 % en fibre de lin de Normandie.

 

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